Le casse-tête des Labels alimentaires !!!
Patouch s’emmêle dans les tous les labels existants, il se laisse facilement influencer par certains d’entre eux, qui semblent attirer son regard par leur couleur ou leur nom : ils sont verts ou sonnent bien à l’oreille, mais cela ne suffit pas !
Les labels donnent de la crédibilité aux produits, ils renforcent les marques qui sont moins connues… Voilà pourquoi Patouch, en bon consommateur qui cherche à se rassurer, se laisse influencer.
Simplet tente de lui filer un petit coup de main ! Que faut-il savoir sur les labels, comment savoir lesquels sont fiables ?
Qu’est-ce qu’un Label ?
- Une « étiquette » sur un produit
- Le producteur le paye, le consommateur aussi…
- Un objet marketing, qui attire l’oeil du consommateur 😉
Critères pour reconnaître un bon label :
- Leur certification : officielle, vérifiée par des personnes extérieures au service, validée par les services publics comme l’Etat par exemple
- Le cahier des charges est strict et strictement contrôlé et validé
Simplet a fait le tri pour vous et a sélectionné les labels de confiance :
Le label BIO AB (français)
🙂 L’aliment est composé à 100% d’ingrédients issus du mode de production biologique ou au moins 95% de produits agricoles biologiques dans le cas des produits transformés
🙂 Utilisation d’OGM interdite
🙂 Propriété exclusive du ministère français de l’agriculture
🙂 1,5 à 2 contrôles par an
cahier des charges pour la viande BIO
ATTENTION au label bio Européen, moins exigeant que le français : par exemple, il tolère des traces d’OGM à hauteur de 0,9 % dans les produits certifiés.
Lorsque vous achetez des produits BIO, pensez à regarder les deux premières lettres sur le label, qui doivent commencer par FR si vous souhaitez des produits français.
Ce produit vient d’Hollande par exemple, est repéré par les lettres NL ! Pour les produits Italiens, les lettres sont IT (on ne va pas tous se les faire 😉 Chaque pays européen doit respecter (au minimum) les normes européennes !
Attention aux produits BIO hors Europe, qui définissent leurs propres normes ! (On ne sait donc pas vraiment ceux qu’il y a dans ces bonnes bananes de République Dominicaine ! )
Le Label Rouge
Il concerne les oeufs et volailles, plants et semences, produits de la mer et de l’aquaculture, certains produits élaborés, des produits laitiers, les viandes et charcuterie, la farine et le pain, le miel et les herbes de Provence
🙂 Il suit l’ensemble des étapes de la production et de l’élaboration du produit, via des tests organoleptiques obligatoires sur le goût, l’odeur, la couleur, l’aspect, la consistance.
🙂 Le cahier des charges est très strict, par exemple pour obtenir le label rouge sur une boite d’oeufs, il faut que les poules respectent un certain régime alimentaire, qu’elles aient un espace de vie définit par rapport à leur âge, le producteur doit respecter des normes sanitaires strictes
–> cahier des charges pour les oeufs de poule élevées en plein air
Les labels « appellation d’origine contrôlée/protégée »
AOC: label pour les produits français. Inventé au départ pour valorisé les produits agricoles. Toutes les étapes de fabrication sont réalisées selon un savoir faire reconnu qui donne ses caractéristiques au produit.
L’ AOP est l’équivalent européen de l’AOC. Elle protège le nom d’un produit dans tous les pays de l’UE.
L’IGP désigne un produit dont les caractéristiques sont liées au lieu géographique dans lequel se déroule au moins sa production ou sa transformation selon des conditions bien déterminées. C’est un signe européen qui protège le nom du produit dans toute l’UE.
🙂 Cahier des charges validé par l’Institut National des Appellations d’Origine (INAO): caractéristiques gustatives en fonction d’un lieu, d’un terroir, d’un savoir-faire. (Un cahier des charges pour chaque type de produit de chaque région.)
🙂 fréquence des contrôles identique au label BIO
🙂 Produit réalisé dans une zone géographique déterminée.
Exemple de cahier des charges Vin d’Alsace
Ceux qui se font label :
- Pas de cahier des charges mais une déclaration d’intention signée pour faire joli sur le paquet.
- Issus d’organismes de certification privé ou des entreprises, qui s’imposent elles-mêmes des critères de sélection variant d’une société à l’autre
- Les producteurs ont juste à payer des frais de licence pour imprimer le label.
Elu produit de l’année :
–> Ce logo se retrouve sur des produits censés se distinguer par leur nouveauté, leur inventivité ou leur côté pratique (surtout sur les emballages) : un plus pour les professionnels sur le plan commercial
😦 Les caractéristiques essentielles du produit, qualité des matières premières, goût, ne sont pas réellement prises en compte.
😦 Un comité, composé de professionnels de la publicité et du marketing, sélectionne les produits. Un échantillon de 10 000 foyers reçoit un questionnaire sur ces produits. Les personnes interrogées les notent : rien ne permet d’affirmer que les personnes aient goûté, ou même simplement connaissent, les produits sur lesquels ils se prononcent.
😦 Il n’y a aucune exigence de qualité particulière.
Saveur de l’année :
–> Valorise le goût des produits alimentaires.
😦 Aucun cahier des charges. Il n’y a donc pas d’exigence sur la recette, ni sur les caractéristiques des matières premières ou les méthodes de fabrication
😦 Goûté par quelques consommateurs qui doivent comparer de deux à une petite dizaine de produits à l’aveugle –> pas tous les produits d’une catégorie y ont soumis et trop peu de consommateurs y participent, donc pas très fiable.
Des produits bien meilleurs, qui n’ont tout simplement pas concouru, existent peut-être sur le marché !
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On retrouve dans cette catégorie le label Ecocert équitable ou ESR, qui garantit le respect d’un prix plancher pour les producteurs, de pratiques agricoles strictes (bio, interdiction des OGM…) et de règles sociales (conventions internationales du travail, temps de travail, rémunération…). Il s’agit d’un label représentatif du commerce équitable, au même titre que le label Fairtrade de Max Havelaar. Ce dernier possède des exigences moins élevées au niveau environnemental que le label Ecocert.
Fairtrade, de Max Havelaar : un label en controverses
🙂 Un prix minimum garanti et durable pour le producteur
🙂 Une démarche environnementale, avec notamment l’interdiction de certains pesticides et des semences OGM. Les producteurs sont également incités à convertir leur exploitation au mode de production « Bio ».
🙂 Un volet social : une partie de la rémunération des producteurs sert au financement d’équipements collectifs
Une telle définition ne peut a priori que susciter l’adhésion !
😦 la question du prix final des produits équitables reste posée. En effet, aujourd’hui, le surcoût de ces produits pour le consommateur est élevé. Une étude menée par la CLCV en 2007 montre qu’ils peuvent être deux fois plus chers que les produits classiques. Or, la prime accordée au producteur n’explique pas de tels écarts.
C’est un organisme international, baptisé FLO (Fair trade Labelling Organisation), qui élabore les cahiers des charges du commerce équitable. FLO fédère les organisations de producteurs du Sud et les associations chargées de la promotion du commerce équitable comme Max Havelaar. Cet organisme assure aussi le contrôle et la certification des filières.
😦 Le logo « Max Havelaar » n’est donc pas un signe officiel de qualité relevant des pouvoirs publics, mais une marque gérée par un réseau d’associations. En France, c’est l’association Max Havelaar qui assure sa promotion et son développement.
🙂 En janvier 2008, la norme internationale ISO 65, qui atteste qu’un certificateur remplit les conditions de transparence et d’indépendance nécessaires, a été accordée à FLO. Il s‘agit d’une garantie indispensable pour toute démarche de certification. La fiabilité des contrôles semble satisfaisante.
🙂 Les études et témoignages disponibles indiquent des retombées variables mais réelles. C’est en particulier le cas pour les producteurs de café qui, grâce aux filières équitables, peuvent s’affranchir des très fortes variations de prix et maintenir leur activité malgré les crises récurrentes sur ce marché.
😦 Cependant, pour les agriculteurs les plus démunis (les plus nombreux) le commerce équitable reste difficilement accessible. Il suppose en effet un accès préalable au marché et un minimum d’organisation.
La cohérence globale de la démarche fait l’objet de controverses depuis l’arrivée de produits équitables en grande distribution. Certains y voient une rupture avec les principes fondateurs du commerce équitable.
😦 Pour la CLCV, il est anormal que le consommateur soit le seul acteur à supporter le surcoût du commerce équitable: les professionnels et, notamment la grande distribution, conservent, voire augmentent, leurs marges sur ces produits.
–> ça chauffe pour Max Havelaar !
A vos labels !!! 😉
Sources, by Simplet !
3 commentaires sur « Les Labels alimentaires, on nous en met plein les yeux ! »